A mon propos

J’ai commencé pas à pas à utiliser l’histoire des mathématiques en classe. Tout d’abord avec des anecdotes, des biographies, des extrait de films biographiques… J’ai tout de suite trouvé que mes élèves étaient plus intéressés et investis dans mes cours. J’ai ensuite suivi des formations et des cours à l’Université de Lille et à l’Université D’Artois. Je participe aux activités de recherche et de réflexion de l’IREM de Lille dans le groupe EMTA (Enseignement des Mathématiques et Textes Anciens).

Ce cheminement m’a conduit à une thèse axée sur la classe de seconde intitulée « Etude de l’utilisation de l’histoire des mathématiques en classe» dirigée par madame Rossana Tazzioli (univ.  de Lille) et monsieur David Guillemette (univ. du Quebec à Montréal) et encadré par monsieur Thomas De Vittori (univ. d’Artois) et monsieur Guillaume Jouve (univ. de Lille)

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A propos de la recherche internationale sur l’utilisation de l’histoire des mathématiques en classe

Malgré de nombreuses recherches mettant en lumière le potentiel de l’utilisation de l’histoire des mathématiques, peu d’enseignants l’exploitent en classe. En effet, le potentiel de l’histoire des mathématiques pour la réflexion didactique et épistémologique des enseignants en mathématiques a été souligné dans plusieurs recherches (Clark et al, 2018 ; Guillemette,2017 ; Jakobson et Jankvist, 2014). Il a également été discuté en recherche du développement d’outils pour la pratique enseignante (Guillemette 2013, 2014, 2016a ; Kjedsen et Blomhoj,2009 ; Spies et
Witzke, 2018). Les avantages potentiels de l’utilisation de l’histoire des mathématiques dans les classes ont conduit plusieurs livres, revues, bulletins et conférences à consacrer leurs discussions au développement de ce domaine (Jankvist, 2009).

En France, les IREM (Instituts de Recherche sur l’Enseignement des Mathématiques, créés au milieu du 20e siècle) s’intéressent et défendent le potentiel de l’utilisation de l’histoire des mathématiques en classe et ont publié plusieurs livres à ce sujet.

La France n’est pas isolée: l’introduction de l’histoire des mathématiques dans le programme des élèves concerne de nombreux autres pays (Charbonneau, 2006; Jankvist 2010; Halmaghi, 2013).

A propos de l’apparition de l’histoire des mathématiques dans les nouveaux programmes du lycée

On a vu apparaître des paragraphes dédiés à l’utilisation de l’histoire des mathématiques comme outil d’enseignement dans la réforme de 2019.
Extrait du Bulletin officiel : « Les problèmes proposés aux élèves peuvent être internes aux mathématiques, provenir de l’histoire des mathématiques, être issus des autres disciplines ou du monde réel, en prenant garde que la simple inclusion de références au monde réel ne suffit pas toujours à transformer un exercice de routine en un bon problème. Dans tous les cas, ils doivent être bien conçus et motivants, afin de développer les connaissances et compétences mathématiques du programme ».

Dans le rapport du 21 mars 2022 , la comparaison est faite entre le système avant et après. Il est mentionné que dans l’ancien système environ 13 % des élèves ne faisaient plus de mathématiques en classe de 1ere (16-17 ans) contre 36% aujourd’hui. Nous constatons donc un
enjeux important : donner l’envie, motiver les élèves à poursuivre les mathématiques.

Le Bulletin officiel de l’éducation nationale a révisé l’intégration de l’enseignement des mathématiques dans le programme de l’enseignement scientifique de première en 2022. Il précise ses intentions majeures :

« -Consolider la culture mathématique de tous les élèves et leur assurer le socle de connaissances et de compétences mathématiques qui leur sera nécessaire pour réussir leur vie sociale, citoyenne et professionnelle, quel que soit le parcours de formation qu’ils choisiront par la
suite ;

-réconcilier avec les mathématiques les élèves qui ont perdu le goût et l’intérêt pour cette discipline ; communiquer le plaisir de les pratiquer à travers des activités mettant en valeur leur efficacité et éclairer sur la place qu’elles jouent dans le monde contemporain; -permettre à
chaque élève d’appréhender la pertinence des démarches mathématiques et de développer des aptitudes intellectuelles comme la rigueur, la logique, l’esprit critique mais aussi l’inventivité et la créativité […]»

Il donne les lignes directrices pour l’enseignement :

« L’enseignement des mathématiques participe à la formation intellectuelle des élèves en contribuant au développement d’attitudes propices à la poursuite d’études, mais aussi à l’exercice responsable de la citoyenneté. Parmi elles, peuvent notamment être mentionnés la persévérance dans la recherche d’une solution, l’esprit critique, l’engagement réfléchi dans un débat, le souci d’argumenter sa pensée par un raisonnement logique, la qualité d’expression écrite et orale, l’esprit de collaboration dans un travail d’équipe. […] Les élèves prennent conscience que les mathématiques sont vivantes et en perpétuelle évolution, qu’elles s’inscrivent dans un cadre historique mais aussi dans la société actuelle. Il s’agit en particulier :
-d’insérer des éléments d’histoire des mathématiques et des sciences ;
-de présenter des faits d’actualité liés aux mathématiques ; […] »